D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
55me Année. Samedi 19 Août 1871. A0 5.621.
BULLETIN DU JOUR.
L'Assemblée de Versailles a procédé
mercredi la réélection de son bureau. Le
président actuel, M. Grévy, a été réélu par
461 voix sur 468 votants.
Le vote pour les vice-présidences n'a pas
rencontré l'Assemblée de Versailles un
accord aussi complet que pour la prési
dence. M. Léon de Malleville a été éliminé
et remplacé par M. de Saint Marc-Girardin,
le président du groupe parlementaire ap
pelé le centre droit et l'un des adversaires
\es plus décidés de la proposition Rivet. Il
n'y a pas lieu toutefois de tirer aucune
conséquence absolue de celte nomination
en ce qui concerne le sort de la proposi
tion Rivet, car M. Saint-Marc-Girardin n'a
réuni que 262 voix.
La proposition de M Base ayant pour
objet de décréter que l'.Aisemblée ne se
dissoudera pas avant d'alnir volé les lois
d'organisation et qui fixe clans tous les cas
la durée de son mandat deux années
partir de la promulgation du décret, a été
repoussée sans discussion. La Chambre s*
montré mercredi un parti pris évider
d'écarter, quant présent, les questions
constitutionnelles. Et cela se conçoit, puis
que le lendemain devait se livrer dans les
bureaux la lutte bien plus importante sur
les propositions Rivet et Adnet.
Le télégraphe nous apprend que sur les
15 commissaires nommés jeudi par les
bureaux de l'Assemblée pour examiner les
propositions Rivet et Adnet, neuf sont op
posés la prorogation des pouvoirs. Ce
résultat viendra donner un nouvel aliment
aux bruits qui circulent Paris, au sujet
de la possibilité d'un contlit entre la majo
rité de l'Assemblée et M. Thiers. La Presse
rapporte qu'en prévision de celte éventua
lité des membres importants du centre
droit auraient cherché pressentir les dis
positions de M. le duc d'Aumale, au sujet
de son avènement la direction du pouvoir
exécutif. Mais le prince aurait opposé avec
raison ces ouvertures une répugnance
très marquée et il n'aurait pas dissimulé
ses amis que ce serait une faute politique
que de faire de son nom, en ce moment,
un nouvel élément de division dans le parti
conservateur.
D'après la France, on se serait adressé
dans le même but M le maréchal Mac-
Mahon et au ministre de la guerre, M. le
général de Cissey. Maisces ouvertureséven-
tuelles auraient également été repoussées.
Le Moniteur de Cempire allemand promul
gue la loi qui institue la haute cour de
commerce de Leipzig comme cour suprême
pour l'Alsace Lorraine, au lieu et place de
la cour de cassation de Paris.
Le remplacement du comte de Bray est
loujours la grosse question l'ordre du
jour en Bavière. Une dépêche nous assure
que la nomination du comte Heynenberg
au ministère des affaires étrangères est
nnminenle. Le comte Heynenberg pren
drait aussi la direction du ministère du
commerce. D'après les mêmes informa
tions, le ministre de l'intérieur aurait pro
bablement la présidence du gouvernement.
MM. J de Lutz,dePranckb,de Pfretzschnen,
resteraient au ministère.
La Chambre des communes d'Angleterre
a rejeté avant hier, comme il était facile de
le prévoir, la motion de sir John Gray de
mandant une enquête sur la conduite tenue
par le lord lieutenant d'Irlande et la police
de Dublin dans l'affaire du Phœnix-Park.
M. Gladstone s'est opposé la motion. Il a
soutenu que le gouvernement n'avait pas
outrepassé son droit. Il a fait remarquer
en outre que, dans le cas où la Chambre
eût été disposée admettre l'enquête, il
convenait d'abord de laisser la justice sta
tuer sur les réclamations qui lui ont été
déférées par les victimes de l'échauffourée.
Mais la Chambre s'est bornée repousser
purement et simplement la motion par 75
voix contre 23.
On écrit de Bruges a Un accident des
plus déplorables a eu lieu dimanche matin
tout près de la Coupure, en cette ville. Une
femme, Françoise Dousselaere, âgée de 43
ans, épouse de Pierre Vercruyse, voyant le
danger que courait un enfant sur le point
d'être atteint par un fourgon des chasseurs
chargé de fourrages, s'élança son secours
et réussit l'arracher de devant les che
vaux. Malheureusement, cet acte de dé
vouement devait lui coûter la vie en sau
vant le petit imprudent, la courageuse
femme fut renversée par un violent coup
de limon en pleine poitrine et quelques
minutes après,elle rendit le dernier soupir.
Ce malheur est d'autant plus pénible que
la victime était enceinte et laisse six enfaDls
orphelins.
LL. MM. l'empereur et l'impératrice
du Brésil, accompagnés d'une suite de onze
personnes, sont arrivés dimanche matin
Bruges par le train de midi et demi venant
d'Oslende et sont descendus YHôtel de
Flandre. Dans l'après midi les augustes
personnages, accompagnés de M. Rau Van
Acker,ont visité les principaux monuments
de la ville. Ils sont repartis le soir pour
Gand par le train de 6 h. 13.
L'empereur et l'impératrice du Brésil
ont visité jeudi la ville de Bruxelles. LL.
MM. II. venaient d'Anvers.
De toutes parts nous recevons les
meilleurs renseignements sur l'état de nos
récolles. Les fermiers sont revenus de tou
tes leurs craintes et avouent maintenant
qu'ils obtiendront une boone récolte moy
enne.
La coupe des seigles, orges et avoines
est déjà fort avancée, et des quantités con
sidérables sont engrangées. Celle des fro
ment et des épeautres est fortement enta
mée. (Le Hainaut.)
Cent cinquante sept blessés et prison
niers français, venant de Pauwens (Prusse)
àont descendus mardi, 9 heures et demie,
la station de Cbarteroi et ont passé la
nuit dans les salles d'altente où deux d'en
tre eux sont morts. Ils sont tous partis pour
Lil e, cinq heures du matin. (kl.)
S. A. I. la grande duchesse Marie de
Russie, accompagnée de son fils, le prince
de Leuchtenberget d'une nombreuse
suite, est arrivée lundi après midi, Bru
xelles et est descendue YHôtel de Belle
Vue. S. A. I., venant de Saint Pétersbourg,
se rend en Angleterre aux bains de mer.
Le nommé Jos. R..., âgé de 27 ans,
ouvrier lithographe, domicilié Bruxelles,
s'était endormi la nuit de dimanche,
l'Esplanade, Anvers. A son réveil, R...
constata qu'on lui avait enlevé ses bottes,
son pantalon, son mouchoir, son chapeau
et une somme de sept francs.
Les auteurs de ce méfait ont été surpris
derrière le Palais de Justice en construction
où il s'étaient, eux aussi, endormis; ils
étaient encore nantis des objets volés. Ce
sont deux soldats du 5e rég1 d'artillerie.
L'un d'eux est parvenu s'échapper; le
second a été arrêté. C'est un nommé J. B.
L..., âgé de 22 ans. Il a été remis entre les
mains de l'autorité militaire.
On ne saurait trop prémunir le public
contre le préjugé qui existe encore de lais
ser les noyés sur le bord de l'eau jusqu'au
moment de l'arrivée de la police, et lui
faire comprendre qu'il est de la plus grande
urgence d'extirper cette erreur. Voici le
traitement qu'il convient d'appliquer le
plus promplement possible aux submergés
et aux asphyxiés, et ce sans attendre l'ar
rivée de la police ou de tout autre secours
médical
1° Donner au patient la position convenable.
Placez le corps sur le dos les épaules
soulevées et soutenues par un vêlement
replié, les pieds appuyés contre un obstacle.
2' Maintenir libre Cintroduction de l'air
dans la trachée artère. Nettoyez la bouche
et les narines. Tirez la langue du patient
et maintenez la en dehors des lèvres.
3° Imiter les mouvements d'une respiration
profonde. Elevez les bras des deux côtés
de la tête et maintenez les doucement pen
dant deux secondes Ce mouvement élargit
la capacité de la poitrine en soulevant les
côtés et produit une inspiration. Abaissez
ensuite les bras et pressez-les doucement,
mais fermement, pendant deux secondes,
contre les côtés de la poitrine. Ce mouve
ment diminue la cavité de la poitrine en
pressant les côtes et produit une respira
tion forcée. Répétez ces mouvements alter
nativement, hardi ment et avec persévérance
15 fois par minute.
4° Ramener la circulation du sang et ta
chaleur et exciter la respiration. Friction
nez les membres depuis les extrémités
jusqu'au cœur. Remplacez les vêlements
mouillés par une couverture chaude et
sèche. De temps autre, jetez de l'eau
froide sur la figure du patient. Ces pres
criptions sont parfaitement compatibles
avec l'exécution des mouvements teudant
imiter l'acte de la respiration.
La friction doit être continuée sous la
couverture ou par dessus le vêtement set.
Rappelez la chaleur par l'applitaiiei de
flanelles chaudes, bouteilles ou \essiesiiVa.j
chaude, briques chauffées, etc., aux ais.-d-
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE.
NOUVELLES DIVERSES.