Accident de Seclin. Mercredi est décédé a l'hôpital de Seclin M. Libert- Piétroux négociant la Ferté Macé(Orne). Il reste I hôpital lienle blessés. Le nombre des morts est actuellement de vingt deux. On écrit de l.iége: La vendange ne pourra se faire a Liège que tardivement celte année. Malgré la période de chaleur intenses que nous avons eues, les raisins lie sont pas encore arrivés un degré sa tisfaisant de matu' ité, ce qui provient de ce que la haute température ne s'est pro duite que très lard Les vignerons voient leurs vignobles assez bien garnis de Iruits et de manière fournir un rendement moyen, mais il faudrait encore quelques semaines de bon temps pour que le raisin atleingne une maturité qui le rende propre au pressoir bans quelques endroits de la ville, des vignes en espaliers bien exposées sont gar nies de grappes du plus bel aspect. Il résulte de la dernière liste officielle des étrangers Spa qu'à la date du 17 sep tembre, 17.164 personnes avaient séjourné dans celle charmante ville d'eaux. On mande de Munich que le roi de Bavière a conféré S. M. la reine des Bel ges et la princesse héréditaire impériale cl royale d'Allemagne le grand cordon de l'ordre institué pour les secours donnés aux blessés en 1870Jel 1871. Le 21, au soir, une dame demeurant quai d'Avroy, Liège, allumait une lampe de pétrole dont le récipient n'était rempli qu'à moitié, quand le gaz dégagé par l'huile s'enflamme, fit explosion et le liquide en flammé se répandit sur les vêtements de la dame. Heureusement que son mari, qui se trouvait dans la même chambre, eut la bonne idée d'enlever du lit une couverture en laine dont il enveloppa entièrement sa femme et parvint ainsi éteindre instan tanément les flammes qui l'entourraient. Deux leçons tirer de cet occident d'abord de ne jamais se servir que de lam pes dont le récipient est entièrement rem pli d'huile, pour éviter les explosions du gaz; ensuite, quand l'accident sa produit, d'envelopper d'une pièce d'étoffe en laine la personne dont les vêtements sont en flammes; c'est le plus sûr moyen de les éteindre promptement. (G. de Liège.) Une aventure du duc cTEdimbourg. Lundi dernier il y avait chasse au cerf près le château de Balmoral, en Ecosse. Dans cette partie de la forêt royale, près Lochuagar, nommée la Bouche Blanche, le prince Alfred, duc d'Edimbourg, blessa d'un coup de feu un magnifique cerf, et l'animal eut encore la force de descendre les précipices escarpés et de se précipiter dans les eaux sombres du lac de Dhu. M. Granl, le garde chasse en chef, qui accom pagnait Son Altesse Royaledéchaîna un très beau slaghound (chien courre le cerf) qui s'élança dans le lac, et, saisissant le cerf par le cou, ne lâcha pas prise, traver sant et retraversant le lac jusqu'à ce que le cerf mourût. Le chien chercha alors pousser l'ani mal mort vers le rivage, mais quoique de taille gigantesque, il n'y réussit pas, et na gea vers le rivage comme pour demander assistance. Mais aucun des higblanders de la suite ne savait nager. Ces vigoureux montagnards ne pouvaient être d'aucune utilité. On croyait que le cerf serait perdu, quand le duc d'Edimbourg qui était des cendu dans la précipice, arriva sur le rivage, vil de quoi il s'agissait, se dépouilla rapidement de son plaid r>t plongea dans les eaux du lac. Quelques brassées l'âme- nè'enl jusqu'au cerf, qu'il ramena en triomphe «tir la rivage, au bruit des hour ras des E*o<s»ts. ANGLETERRE. Lundi soir a eo lira a Cbelsea un meeting orga nisé dans le bot de procorer les ressources néces saires pour sooteoir les grèves et de généraliser le mouvement des oeuf beares de travail a daos tout le pays. La première résolotioo volée porte eo substance que la réduction des beores de travail est oécessaire poor assurer le bien être moral, physique et intel lectuel de l'outrier et poor faciliter l'emploi des ouvriers inactifs qui, faute d'occopatioo, sont con duits au paopérisme et au crime. La seconde a pour but de protester contre l'im portation des ouvriers étrangers. M. Odger, eo appuyant cette résolution, a dit que la question des droits du travail était destinée b devenir une des plos importantes de l'époque. Il a cité ensuite quelques patrons qui pourraient faci lement, d'après loi, s'imposer des sacrifices, M. Brassey, par exemple, qui s'est acquis une fortune de sept millions de livres. L'assemblée a nommé ensuite une commission permanente qui prendra les mesures jugées otites pour atteiodre le but des organisateurs du meeting. Deux ingénieurs anglais, MM. Wifliam Low et Georges Thomas, viennent de soumettre M. Gladstone un plan pour l'établissement d'une communication directe entre l'Angleterre et les Indes. La route la plus courte qui existe aujour d'hui eotre les Indes et l'Angleterre ne peut être franchie eo moins de vingt jours; celle que propo sent MM. Low et Thomas poorrait être parcourue en cinq jours; elle comprendrait les chemins de fer existants de Londres bTrieste, puis one ligne nouvelle de voies ferrées partant de cette dernière ville et traversant l'Autriche, laTorqoie d'Europe et la Turquie d'Asie la Perse et le Beloucbistan, dans la direction de Bombay. La distance de Londres Bombay comprendrait 5,5 11 milles de voies ferrées et 28 milles (de Dou vres b Calais) de navigation maritime. Le projet utiliserait 1,170 milles de chemins de fer déjà construits. La dépense est évaluée b 4i millions de livres clArling (an millio» J sa mitlionc <t a franCS) qtie le. auteurs du projet proposent de faire sopporter h la nation entière. Le Times est d'avis que la proposition de MM. Low et Thomas ne doit être considérée que comme un ballon d'essai, la question n'étant pas encore mûre pour une discussion approfondie, mais il ex prime en même temps l'opinion qu'elle aura eu pour effet d'appeler l'attention do pays sur la qoestion, et de familiariser l'esprit public avec one idée qui, b première vue, semble irréalisable. Le lundi 18 septembre, b midi, il a été con staté officiellement que le nombre des visiteurs l'Exposition Internationale, de Loodres avait at teint le chiffre de 1 million. A midi et demi, on compuit 600 visiteurs admis, et le total de la joornée a produit t i,5t4 admissions. FRANCE. Versailles tt septembre. Le conseil de révision a annulé le jugement rendu contre Rossel par le conseil de guerre et l'a renvoyé devaot le quatrième conseil de guerre pour de nouveaux débats. Le Havre, i3 septembre. Le steamer-poste Lajayette, entré hier soir et venant de New York a été complètement incendié la nuit dernière avec sou chargement. La Liberté apprécie en ces termes la condam nation de Rochefort Le mot de la fin a été dit hier dans l'affaire Rochefort par M. Caveau Il faut, messieurs, mettre cet homme hors d'état de noire, eo délivrer la société. Toute la justice moderne est Ib mettre l'hom me hors d'état de nuire. a Hier soir, fort tard, un des garçons au service du journal, viot oous apprendre la condamnation de Rochefort Condamné, moDsieor, perpétuité... c'est - b- dire Jusqu'au changement du gouvernement. Toute l'impuissance de la justice moderne est anssi daos ces dei njers roots. n Détruis que chaque tévolulion met eu liberté ceux qui étaient été condamnés ou incarcérés sous le gouvernement antérieur; depuis qu'on s'est avisé d'établir one distinction eo ire les délits politiques er les délits communs, les arrêts de la justice ces sent d'être eo vigueur dès que legouver neuient qui les a rendus est, a son tour, remplacé par un autre. Si les hommes qui rédigent le Siècle, l'avenir nationalla Constitution, et autres feoille.de même couleor, pai venaient s'empare du pouvoir, ils s'empresseraient, cela n'est pas douteux, de faire mettre Rochefort eo liberté, l'instar des ministres du 4 septembre, qui ont ouvert a l'assas sin Mégy les portes de sa prison. La conclusion logique, inévitable, absolue de l'état de choses qu° nous signalons, c'est que la justice moderne a perdu tout ce qui, daos no autre âge, faisait sa force et sa grandeur l'autorité, la perpémi.é, l'universalité. De plus, et g;àce b la distinction établie entre les délits politiques et les délits communs, la jus'ice s'ar.ête aux liiui es des territoires où ces délits se sont poduits, et l?s incendiairesu'ont qu'à franchir le fossé qui sépare la France d'uo Etat voisin pour braver son pouvoir. Puisque la jnstice est impuissante, poisqo'elle tend a devenir noe arme de parti 00 d'opinion, il faut absolument que la répression immédiate soit substituée ces jogemeots tardifs, b ces jugements politiques que nous respectons, nous, hommes de gouvernement et d'autoritémats que les masses ont appris de longue maiu b considérer comme des représailles de parti b parti. On vient de commencer, b l'Imprimerie natio nale, le tirage d'on document contenant le chiffre officiel de nos pertes peudam la dernière goerre. Eo voici le résumé 89,000 officiers et soldats oDt été tués ou sont morts de leurs bless-.res. 20,ooonnt péribFotbacb, Reicihoffen, Boroy, Gra.elotte, S' Prévôt et dans les engagements qui oot eu lieu autour de Metz pendant les mois de septembre et d'octobre. 10,000 hommes sont tombés autour de Sedan. Les armées de la Loire Corps de Cbanzy et d'Anrelle de PalaJioc. oui perdu 22.000 hom mes; le corps du général Bourbaki, 7 000; ceint du généial Faidberbe, 5,5oo; celui de Gaiibaldi, 1,600. Les sièges de Strasbourg, Belfort, Phals- boorg, etc., ont fait 2,000 victimes; celui de Péris, 17,00°. [Liberté.) Le camp dont l'installation est décidée dans les plaines d'Avon, sera, poor celte année, de 25 b 3o,ooo hommes, savoir deux divisions d'infante rie, deux de cavalerie, on régiment d'artillerie et quatre compagnies do génie. Les premières troupes arriveront vers le 25 courant. Le commandement en chef de ce camp d'insuoetioo est dévolu au général Cbanzy. Français b tele folle, nous serons toujours les mêmes, dit le Figaro. L'an dernier, b l'armée du Rhin, on général oubliait son artillerie. Uo autre, entrant dans une place, oubliait les vivres. Le 18 mars, a l'affaire des canons de Montmartre, on ou bliait les chevaux propres b s'emparer de l'attirail de l'insurrection. Mercredi dernier enfin, b la re mise des loris de I Est, quand il s'agissait de rem placer le drapeau prussien par le drapeau fiançais, on n'aorait, nous affirme-t-00 oublié qu'uoe chose... le drapeau! Oo lit daos la Gazette des Tribunaux: Noos sommes btoteox d'auooucer que la nou velle de la mon de M. le premier piésident De vienne, publiée par le Salut public de Lyon, et reproduite par divets journaux de Paris, est inexacte. a II résulte des renseignements que nous avons pris au domicile de M. Devienue, b Paris, place Vendôme, qnW dépêche électiique, envoyée de Lyoo aojoord but même, fait connaître que l'bo- norable premier président de la coor de cassation se trouve, en très-bonne santé, dans sa propriété près de Lyôn. Il n'a eo b subir aucune opéraiioo, et I 00 ne sait comment expliquer la nouvelle coo- .voo.ée de tous points, mise en circulation par le oalul public*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2