Le plus ancien coré en service du
diocèse de Bruges esl actuellement M. Van
Belle, curé de S'-Pierre sur la-Digue. En
4821, il devint curé Schoore.
Le Révérend Père de Smet de la
Compagnie de Jéscs, de qui les immenses
travaux apostoliques an milieu des peu
plades sauvages des Montagnes Rocheuses
ont rendu le nom célèbre, se trouve depuis
quelque temps dans notre pays et assistait,
il y a huit jours, l'inauguration du nou
vel orphelinat de Melle.
Horrible accident. Un homme brîilê
vif dans son lit. Ce matin lundi, un af
freux malheur est venu mettre en émoi les
habitants du quartier du palais du Roi,
Bruxelles. Dans l'hôtel portant le n*25, rue
Bréderode, M. le chevalier ou baron J. J.
Dubois de Bianco, âgé de 63 ans, a été, par
suite de sa propre imprudence, victime
d'une mort accidentelle survenue dans des
circonstances terribles.
M. Dubois avait la mauvaise et funeste
habitude de fumer dans son lit, c'est dire
qu'il se couchait avec son cigare allumé en
bouche. C'est ce qui esl encore arrivé di
manche dans la soirée, ce qu'on présume,
du moins.
On croit que, dans ces conditionsil se
sera endormi et que son cigare aura com
muniqué le feu (qui aura couvé pendant
tout le reste de la nuit) l'oreiller, aux ri
deaux et aux autres objets de literie.
Toujours est-il quelorsqueledomeslique
qui d'ordinaire pénétrait le premier dans
la chambre coucher de son maître, le
matin vers 7 heures, y entra aujourd'hui, la
chambre était en feu et l'incendie avait déjà
brûlé le lit sur lequel reposait M. Dubois.
Celui ci était mort, ayant la tête et le haut
du corps carbonisés. La position du cada
vre indiquait que la victime avait tenté de
se précipiter hors du lit, mais sans pouvoir
y réussir. Les jambes pendaient sur le côté.
Le domestique dont nous venons de par
ler donna l'alarme. Indépendamment des
gens de la maison, les voisins, le concierge
la grille du palais, rue Bréderode, et di-
versemployésdu palais du Roi accoururent
avec les appareils de sauvetage et d'extinc
tion nécessaires. Le feu avait été rapide
ment éteint, lorsque arrivèrent les pom
piers différents postes de la ville.
La police de la 1" division s'était trans
portée dès les premiers moments rue Bré
derode, aussitôt que le sinistre événement
avait été signalé. M. le docteur Semai, mé
decin légiste, appelé immédiatementn'a
pu constater que l'état du cadavre de la
victime.
Les dégâts matériels sont évalués de
4,500 2,000 fr.
Ce douloureux événement a causé une
grande sensation en ville, et, pendant une
partie de la matinée,desgroupes nombreux
stationnèrent rue Bréderode devant la mai
son où ce fait si déplorable s'est accompli.
Le marché tenu mercredi Verviers
était approvisionné comme d'habitude. Les
vendeurs, plus défiants depuis les scènes
de samedi dernier, ne hasardaient plus
qu'un seul panier la fois. Les prix avaient
subi une notable réduction. La généralité
ne demandait que le prix de fr. 1 50 pour
le demi kilog. de beurre; d'autres allaient
au delà, mais ceux-ci ont dû rabattre de
leurs prétentions, en présence de l'absten
tion des ménagères. Quelques scènes de
peu d'importance se sont encore produites
entre vendeurs et gamins. L'un de ces ga
mins a été arrêté. Un grand nombre
d'agents de police se trouvaient consignés
sur la place du Marché.
Les fausses pétroleuses Uu photo
graphe parisien sans ouvrage s'était avisé
depuis quelque temps de se servir de ses
anciens clichés, et après avoir fait de nou
velles épreuves avec les photographies de
ses clientes les moins douées de la nature,
de les revendre, soit aux marchands de
tabac, soit aux papetiers, comme des pho
tographies d'après nature des pétroleuses
de la Commnne.
L'autre jour, un monsieurayant demandé
la collection de ces photographies, quel ne
fut pas son élonnement quand il reconnut
dans le nombre le portrait frappant de sa
belle mère. Après s'être minutieusement
enquis de l'adresse du photographe, il alla
trouver ce dernier accompagné de deux
agents de police. Le photographe vient
d'être mis en état d'arrestation, et, d'après
ses propres aveux devant le commissaire,
il paraîtrait qu'il ne serait pas le seul ex
ploiter ce genre d'industrie.
Une vente des plus bizarres a eu lieu
l'hôtel Drouot, Paris. C'était celle de
vingt quatre écailles d'huîtres, provenant
de la seule douzaine de ce molusque qui
soit entrée Paris pendant le premier siège.
Cette douzaine, vendue douze francs par
les Prussiens un maraudeur, aurait été
payés cent francs par un des principaux
restaurateurs du boulevard Montmartre,
lequel l'avais servie, raison de vingt fr.
l'huître, un de ses clients. Les vingt qua
tre écailles, vendues par celui ci,ont atteint
le prix de trente-deux francs. Dans cha
cune d'elle est collée une étiquette commé
morative.
L'acheteur est M. Harry Sluart, un riche
Américain.
Un incendie a consumé Montauban
l'importante fabrique de bougies et de sa
vons de M. Doumerc. Les pertes sont éva
luées 400,000 francs.
Les journaux de Mexico annoncent la
mort du célèbre brigand Manuel Lozada
surnommé le tigre d'Elican. Lozada était,
comme beaucoup de personnes qui ont
joué un rôleau Mexique.d'origine italienne.
Dans sa première jeunesse, ilétait muletier;
mais, se dégoûtant soudain de celte pro
fession qui l'humiliait, il se mit la tête
d'une bande de brigands qui devint bientôt
la terreur du district montagneux de Tépic.
Deux maisons de commerce se disputaient
le monopole des affaires dans cette partie
du Mexique. Chacune d'elles prit son
service une bande de brigands, et elles
commencèrent se faire la guerre malgré
le gouvernement et piller le pays.
Enfin, Lozada parvint tuer son adver
saire, Ryas Seiger, chef de l'autre bande,
et se déclara chef du territoire de Tépic,
avec une armée de 10,000 Indiens. Tépic,
entouré de montagnes élevées et presque
impraticables, se trouve de fait séparé du
Mexique, et comme Lozada veillait ce que
personne d'autre que lui-même ne pillât et
n'assassihàl, Tépic fut bieulôt connu com
me la partie la plus tranquille et la mieux
gouvernée du Mexique. Lozada maintint
jusqu'à sa mort son indépendance contre
Juarez.
FRANCE.
Rochefort s'occupedanssa prison d'écrire
une Histoire de Napoléon lll, qui lui a été
demandée par un éditeur.
Oo a répan lu le broit, Paris, que tons les
commissaires de police avaient été convoqués sa
medi soir chez M. le géoéral Valeotin, préfet de
police, qoi leur avait donné l'ordre de suspeudre
les arrestatioos de comuooeox. Cette nouvelle est
controuvée. Ce qoi esl vrai, c'est que qoelqoes
commissaires de police oot individuellement reçu
l'ordre de modérer ou peu leur zèle et de n'opérer
d'arrestations que sur des^reuseiguements certains.
Oo communique une feuille parisienne une
particularité fort bizarre relativement un com-
moneuxmort ces joors derniers, l'Orangerie de
Versailles, b l'âge de 5g ans.
Il paraît que cet homme, an moment de rendre
le dernier soupix, aurait déclaré avoir tiré sur
Louis-Philippe en i83a.
On se rappelle, en effet, que le 19 novembre
i832 vers midi, sur le quBi d'Orsay, près de la
rue du Bac,un iodividu tira un coup de pistolet sur
le prince, qoi, b cheval, entouré de ses fils et d'on
nombreux état-major, se rendait au Palais Boorbon
pour y faire l'ouveitore de la session législative.
Louis-Philippe ponssa vivement son cheval vers
le point d'où le coup était parti, et, se retournant
vers son escorte
aMessieurs, dit-il, c'est no coop de fen qui
m'était destiné.
Personne ne fut atteint. Uo jeune professeur qui
se trouvait daos la foule fut arrêté comme prévenu
d'être l'auteur de cette criminelle tentative, mais
il fut relaxé le lendemain, faute de preuves.
Le coupable n'avait jamais été connu.
Le nommé Charles Okolowicz, ex-général
de la Commune, attaché b la délégation de la
guerre, vient de s'évader de l'infirmerie do camp
de Satory, où il était détenu et subissait en trai
tement. On se souvient sans doute que, vers le
milieu de l'insurrection, Okolowiczse trouvant
dans uo atelier où l'on réparait les armes, au mi
nistère de la guerre, fut blessé, accidentellement
00 avec intention, par on jeune homme qui maniait
uo revolver chargé. Le projectile ayant atteint au
bas-ventre le soi-disant général, il dot rester dans
Paris, et ne pot lors de l'entrée des troopes, échap
per aux recherches aussi facilement que ses nom
breux homonymes, comme lui défenseurs de l'in
surrection.
Interné d'abord b l'ambulance du Palais de l'In
dustrie puis transféré b Versailles b l'infirmerie
de Satory, où il avait été placé dans une salle du
rez-de-chansséa Okolowicz a réussi avant-hier b
s'évader, on ne sait encore par quel moyen.
Une enquête a été ooverte immédiatement an
sujet de cette évasion si regrettable, Okolowicz ne
peut tarder b être arrêté, en ra<son des mesures
prescrites d'urgence par l'autorité.
A partir d'aujourd'hui1" octobre, les 1"
et 2e conseils de guerre fonctionneront b Paris. Les
3°, 4*, 5' et 6* conseils siégeront b Versailles, les
7" et 8" b Saint Germain, les 9° et xo" b Sèvres, le
x x® b Rambouillet, le 12° b Rueil, les i5° et x4° b
Saint Cloud, le i5® b Chartres, les 16" et 1 7* b
Versailles, les 18' et 19® b Vincennes et le 20" b
Meudon.
Dans toutes ces localités, on s'occupe activement
de l'aménagement des locaux qui doivent recevoir
les tribunaux militaires.
A Saint-Germain, les conseils tiendront leurs
séances dans le château.
L'Empereur d'Autriche vient d'envoyer
dernièrement, b la ville de Nancy une somme de
100,000 fr. pour concourir b la reconstruction du
Musée, qui a été détruit par un incendie. François-
Joseph, qui sait se souvenir de son origine lorraine,
ne laisse échapper aucune occasion de témoigner
de son bon vouloir et de sa générosité, et l'on se
souvient qu'il y a quelques années déjb il avait faii
remettre 200,000 fr. b la municipalité de Nancy.
AssiJourde Billiorayj, Régère, Paschal
Groosset et tous les autres membres de la Commune
et du comité central condamnés b la peine de la
déportation daos une enceinte fortifiée par le 5°"
cooseil de guerre sont partis lundi pour le fort
Boyard, qui s'élève b l'embouchure de la Charente
et eo face de I île d Aix. Ils oot dû arriver aujour
d'hui daos leur nouvelle prison.
C'est l'a qu'ils attendront le départ du bâtiment
de guerre qoi doit les transpoiter au lieu qu'ils
habiteront désormaiset qui u'esl pas encore dé
signé.
La peine de mort prononcée par le conseil
de guerre de Marseille contre les condamnés Gas
ton Crémieux, Pélissier, Etienne et Roux, a été
commoée en celle de vingt ans de détention dans
one enceinte fortifiée.
Une arrestation assez curieuse a en lien la
semaipe dernière dans les circoiutances suiwtnla*,