La ilÀ-ruissance de la population de
Gand continu Pendant le mois de sep
tembre <ler iivr, leS naissances se sont éle
vées i 5i"i taudis que les décès atteignant
le chifTte de 425 II a été célébré pendant
ce mois 80 mariages.
On se rappelle les étranges prophéties
de M. Frère au su et de l'or qui devait s'a
vilir au point d'inonder la Belgique. Nous
sommes loin de compte, car l'or est presque
aussi introuvable chez nous qu'en France
et depuis longtemps nous nous abstenons
d'en monnayer. On ne voit plus que des
pièces de 5 fr. dans le rommerre. en atten
dant qu'elles soient rempla ées par du pa
pier. Cependant le travail des mines est
aussi actif que jamais et le rendement est
favorable, ce qui prouve que les calculs de
M. Frère étaient radicalement faux.
Bien public.)
Guérison du charbon de l'homme.
Nous avons eu souvent signaler les acci
dents causés par les affections charbonneu
ses, contractées au contact d'animaux mal
sains; jusqu'alors on avait difficilement
guéri ceux qui en étaient atteints; le plus
souvent ils mouraient dans d'horribles
souffrances.
On accueillera donc avec un vif intérêt
la communication faite par le docteur Dé-
clat, l'Académie des sciences de Paris,
dans la séance du 2 octobre, d'où il résulte
que toute personne, même étrangère la
médecine, pourra sauver de la mort les
malheureux ayant des pustules malignes,
ou charbon de l'homme.
Lespécifique révélé par le docteur Déclat
consistedansun nouveau et puissanlmoyen
d'employer l'acide pbénique, qu'il expéri
mentait depuis longtemps et dont les résul
tats, aujourd'hui confirmés par des faits
nombreux, ne permettent plus de mettre
en doute l'efficacité.
Ce moyen consiste injecter Vacideplié-
nique dans te tissu cellulaire, de manière
le faire pénétrer directement dans le sang,
mais comme moyen plus simple et qui peut
être plus facilement employé, le docteur
Déclat indique ce qu'il convient de faire,
quand on n'a pas recours un homme de
l'art, il suffit, dit-il, du cautériser largement
la pustule dite maligne, avec l'acide pbéni
que pur maintenir sur cette petite plaie
un peu de charpie que l'on lient constam
ment imbibée d'eau pbénique 5 pour c.,
pendant quarante huit heures environ, et
faire boire par vingt quatre heures au ma
lade, cinquante centigrammes de cet acide
dans cent ou cent cinquante grammes de
sirop simple.
Pendant le siège de Paris, le nombre des
bouchersquiont été atteints decettecruelle
maladie s'est élévé cinquante-neuf. Deux
ont été soignés par la méthode ordinaire et
ont succombé. Huit, traités par le docteur
Déclat, au moyen de l'injection sous cuta
née, et quarante neuf soignés l'acide pbé
nique, par l'inspecteur de l'abattoir de
Grenelle, M. Rouillard, ont tous été guérs.
L'observation la plus remarquable est
celle d'un nommé Marre;cet hommèavait
contracté la pustule maligne eu travaillant
le même bœuf qui avait donné le charbon
au nommé Rupailli. Cette observation est
scientifiquement remarquable encore un
autre point de vue, car ce même M. Maire,
quoique ayant été très gravement malade
et guéri par l'acide phénique, a été atteint
une seconde fois de pustule maligne quel
ques jours après et guéri de nouveau par
le même procédé.
Toutes ces guérisons sont attestées dans
un rapport officiel adressé au ministre par
l'inspecteur de l'abattoir.
Une commission appelée se prononcer
sur l'efficacité de cette précieuse découverte
a été nomnée par l'Académie; elle est com
posée de MM. Pasteur, Boutey et Bousin-
gault.
Un armateur de Hambourg. M. NVœr-
raan, a reçu la commission de procurer un
cercueil peur Sa Majesté le roi d'ibério, sur
la côte ocadentale de l'Afrique.
Le cercieil est de bois de pin, poli
l'extérieur, et garni de la façon la plus
confortable. Il est capitonné de velours
rouge et il y a 5 carreaux de vitre dans le
couvercle, jtour laisser pénétrer la lumière;
au dessus est placé un miroir. Les poignées
et les supparls sont en fer blanc, ainsi que
les châssis,«t les aménagements du cercueil
sont comp,étés par deux bouteilles de
schiedam et les verres nécessaires.
Le cercutil doit être placédanslesgrands
appartements de Sa Majesté, où il est
espérer queles deux bouteilles de schiedam
ne constitu?ront pas une tentation trop
irrésistible. (Pall )1all Gazette.)
FRANCE.
Pains iî oclnfcre.
La cour de cassation a rejeté les pourvois de
Ferré, (.allier, U'I'aio, Régère, Verdure, des
femmes Renfle, Suétens, Marchais, Papatoioe et
Bttquin.
La po!i:e continue ses recherches afin de
trouver les individus qui ont massacré les malheu
reux dominicains d'A'cueil et ceux qui ont pillé la
maison de M. Tbiers. Hier, le hasard nous a mené
chez on magistrat an moment où l'ou venait d'y
conduire un brocauleur arrêté le malin, chez lequel
on avait tromé des vieux bronzes qu'on supposait
avoir été détobés chez M. Thiers, et des vêtenieuts
appartenant aux religieux fusillés. Interrogé sur ce
qu'il faisait pendant la Commune, cet iodivjdu a
repondu qu'il avait dû se laisser faire capitaine de
la garde nationale. A ce propos le magistrat n'a
pu s'eiupê' her de remarquer que tous les brocan
teurs ariêtés depuis trois mois étaient officiers sous
la Commune qui capitaine et qui commaodant.
N'est ce pas lit un trait ravélaleut?Ces commerçants
cu.iussaient t uniforme abu de pouvoir piller plus
rapidement. Constitutionnel
M. le préfet de police vient de recevoir de
M. Decroix, vétérinaire en premier de la garde
républicaioe un rapport des plus curieux sur les
différentes phases de l'alimeutaiinn de la capitale
pendant le siège de Paris par les Prussiens, et sur
le puissant concours apporté celte alimeotation
par la consommation de la viande de cheval. Cette
consommation qui était encore fort limitée au
moment où la siège commençaavait cependant
marché progressivement depuis le jour où Paris,
rassuré cet égard par les affirmations des prati
ciens les plus exprimentés, s'était décidé franchir
le seuil des boucheries autorisées mettre eu vente
de la vjaude de cheval.
Dans le deuxième semestre de t866, car c'est le
9 juillet de cette aooée que s'ouvrit la première
boucherie autorisée dans ces conditions, 902 che
vaux furent livrés la consommation. En 1867,
on en tneogea 2,i5a; eo 1868, 2,421 en 1869,
2,768. Dans le premier semestre de l'année der
nière, nos estomacs en avaient digéré 1,992.
Jusque-là, l'hippophagie progressait, mais la
progression était leote, quoique continue. Sous le
coup de la nécessité, elle prit des proportious
énormes.
Le troisième trimestre de 1870 vit disparaître
'799 chevaux. Pendant cette période, Paris, qui
ne fut définitivement investi que vers le 20 sep-
lembte, avait encore de la viande de bœuf, de veau
et de raootoo pour satisfaire tous ses besoins.
Pendant le quatrième trimestre, 29,2 t4 chevaux
fnreot consommés; dans le mois de janvier 187 1,
00 en mangea encore 10,123.
A ces chiffres, qui odi été établis d'aptès les ren
seignements recueillis aox Halles centrales et piès
de la commission civile de la boucherie, il faut
ajouter uue quinzaine de mille chevaux consommés
par l'armée régulière et uoe quantité peu ptès
égale de chevaux abattus eo dehors des barrières,
ou clandestinement dans Paris. Il y a donc eu, eo
chiffres roods, enviroo 70,000 chevaux consommés
pendant le siège.
ALLEMAGNE.
Par suite du payement de l'indemnité de guerre
française, dont une notable partie a eu lieu en or,
le prix de l'or a baissé sur les marchés allemands.
En conséquence, l'Allemagne est actuellement eo
ptéseuce d'une occasion exceptionnellement favo
rable de procéder la réforme de son système mo
nétaire, en frappant les monnaies d'or, dont le
besoiu se fait sentir chez elle depuis si longtemps.
Ces monnaies, qui seront frappées sans retard, se
ront de 3o tnarcs (10 thaleis) et de t5 marcs (5
t L a I ers).
Le prince impérial de Prusse est parti le 4
avec la princesse sa femme et la grande duchesse
de Bade pour aller inspecter les champs de bataille
de Wissembourg et de Wœrtb.
S'il faut eu croire la Gazelle d'Augsbourg,
les cabinets de Vienne et de Berlin se proposent
d'adresser aox gouvernements de l'Europe uue dé
pêche commune sur la question sociale. Après
avoir discuté les causes des maux résultant des
agitations socialistes, la dépêche énumérerait les
moyens propres leur guérison, et inviterait les
gouvernements des délibérations et une action
collectives, n dans le but de mettre un terme un
état de choses qui implique les plus grands dangers
non-seulement pour tel Etat 00 tel autre, mais
pour toute la société européenne nCette circulaire
serait un des résultats des conférences de Gastein
et des entrevues d'ischl et de Salzbonrg.
Le président de la police de Berlin, M. de
Wormb, s'était rendu, il y a quelques jours, PB-
Paris, dans l'iDtérêis des Allemands expulsés de
France. Il venait tégler personnellement environ
cinq cents affaires très-compliquées. Le résultat de
celte déroasebe a été que les indemnités aux ex
pulsés vont être prochainement payées, moins
que ceux qui doivent les toucher oe soulèvent eux-
mêmes des difficultés, ou qu'on ne poisse pas
découvrir la demeure de ceux qui ont droit uue
iodemuité.
Ils avaient, la vérité, déclaré le chiffre de leurs
pertes, mais depuis ils ont tant de fois changé de
résidence, que les moyens ordinaires n'ont pas suffi
pour retrouver leur demeure actuelle. Le oorobre
de ces cas s'élève plusieurs ceotaines.
La Gazette de Vos* doone quelques détails
statistiques sur l'armée et la flotte allemandes
u L'armée allemande compte actuellement sept
maréchaux et uo feldzeogroestre général, ayant le
même rang. Le corps des généraux eo activité se
compose de 8 généraux de cavalerie, 20 d'iofao-
lerie, 78 lieutenants-généraux et 171 majors-gé
néraux. Il faat y ajouter comme chefs de régiments
uo amiral (prince Adalbert de Prusse), cinq géné
raux de cavalerie, sept d'infanterie et trois lieute
nants généraux. L'armée a donc Soi généraux en
activité de service.
Les niioistres de la guerre sont au nombre de
quatre le comte de Roon, le général de Prankb,
ministre de Bavière, le général de Fabrice, ministre
de Saxeet le général de Snckow ministre de
Wurtemberg.
Trois géuéraux d'infanterie 16 lieuleuants-
géuéraux et i5 majors-généraux exercent les fooe-
tioDS de gouverueurs et de commandants de place-
81 régiments ont des chefs titulaires.
n Les sommes suivantes ont été consactées jos-
qn au 21 décembre 1870 la construction de
nouveaux bâtiments de guerre 14.092 thaï, pour
la frégate cuirassée le Grosse Kurjùrsl (2 canons,
85o chevaux, 4,287 'onnes). 2 1 8,1 22 thaï, pour
le vaisseau de ligne le Renown, acheté en Angle
terre au piix de 194.731 th. 688,756 thaï. pour
la corvette pontée Êlisabetli (26 canons, 4oo
chevaux 2,64o tonnes). 287,489 thaï, pour la
corvette Ariadne, de 6 canons. 222,599 thaï,
pour la corvette cuirassée Hansa (8 canons, 45o
chevaux). Enfin, 447,874 thaï, pour quatre avisos
et on navire-école: ensemble 18 canons. Total
1,660,812 thaï.
Les frais de réparation de 47 navires s'éle
vaient la même époque t.853.736 thaï.; les
frais de construction 1 5,663,51 5 thaï.
La flotte allemande compte actuellement', jv
comptis les navires en construction, 7 vaisseioi.