Il avait laissésur sa table une lettre dans
laquelle il déclarait qu'il avait assassiné sa
femme dans un accès de rage qu'il n'avait
pu maîtriser. Celte lettre ayant été ouverte,
on fit des recherches dans la maison et on
trouva dans lecoin d'une chambre le corps
de la malheureuse femme, dont le crâne
était entièrement brisé. Lorsque M Walson
fut revenu de la torpeur dans laquelle la
drogue qu'il avait prise l'avait plongé, il
fut emmené en prison. Le rév. NVatson est
âgé d'environ 67 ans, et sa femme assas
sinée avait peu près le même âge.
On écrit de Hruchsal (Badeet non
Jlelgiquecomme l'imprime la France, qui
confond sans doute avec Bruxelles, que les
Français ont eu pourtant occasion de con
naître pendant la guerre de 1870), au sujet
d'un crime dont nous avons déjà parlé
a II ne reste plus de notre grande prison
cellulaire que les quatre ailes le bâtiment
du milieu, l'église, l'école, les bureaux des
deux pasteurs et des instituteurs, la biblio
thèque et les magasins sont devenus la
proie des flammes. Le feu a été mis par la
main criminelle d'un malfaiteur.
Le détenu Scbwseble, avait réussi
sortir de sa cellule et s'emparer de l'uni»
forme et du sabre d'un surveillant,en même
temps que delaclefde l'église,dans laquelle
il se réfugia lorsqu'il se vit poursuivi.
Il monta dans la tour, dont il ferma la
lucarne, et commença de là jeter des
pierres sur les vitres et les toits des bâti*
ments adjacents; ayant ainsi alarmé pen
dant plus d'une heure les employés et les
gardiens, il mit le feu la toiture de l'église,
ce qui était d'autant plus facile qu'il se
trouvait beaucoup debois dans les combles.
Tous les secours des pompiers furent
infractueux et tout le bâtiment du milieu
fut détruit en peu d'heures. Qu'était devenu
Schwaeble? On croyait qu'il avait péri dans
les flammes. Mais lorsqu'on se mit déblayer
les décombres résultant de l'incendie, on
aperçut le détenu Schwaeble, qui s'était
réfugié au haut d'un mur du bâtiment in
cendié etcaché dans le creux formé par
deux pans do murs, avait pu échapper aux
ilammes qui dévoraient tout au dessus et
au-dessous de lui.
Dès qu'il se vit découvert il recom
mença jeter des pierres, afin de tenir ses
persécuteurs distance et de rendre sa
fuite possible. Un autre détenuun sous-
officier et un soldat escaladèrent le mur
sur des échelles et il s'ensuivit une lutte
acharnée avec ce forcéné, qui se défendit
en donnant des coups de sabre et en leur
jettant des pierres. Des coups de feu furent
tirés. Une foule innombrable regardaiCde-
puis la route, ce duel dangereux.
A la ûn, les deux soldats purent se
rendre maîtres du criminel, malgré sa dé
fense désespérée. Ils le soulevèrent au-des
sus du mur, d'où il tomba d'abord sur le
toit du bâtiment latéral, puis sur un las de
Fouille, sur lequel son corps vint se briser.
Dans la soirée, avant de mourir, il confessa
avoir mis le feu au bâtiment et il donna
également des détails sur la fuite qu'il pro
jetait.
On lit dans le Sémaphore de Marseille
a Les deux cents soixante forçats qui doi
vent être envoyés dans la Nouvelle Calé-
donie par le transport vapeur le Jura ont
été mis en salle hier dans la matinée, au
bagne de Toelon, afin d'être soumis au ré
gime hygiénique qui doit les mettre en état
île supporter cette longue traversée.
On a déjà commencé leur gaire exé
cuter soir et malin cette promenade circu
laire qui sera leur seule distraction pendant
quatre mois. Elle sert leur dégourdir les
jarets d'abord et faciliter ensuite le lavage
et la propreté de leurs stalles.
Ce difilé ou marche tournantesi drô
lement qualifié du titre de cercle vicieux,
dure chaque fois une heure et a toujours
été vivement apprécié.
Nous pouvons affirmer que le citoyen
Trinquet, ex membre de la Commune de
Paris,failpartiedu personneldececonvoi.
D'après un journal catholique alle
mand, la Germaniale Denier de saint
Pierre a rapporté depuis 10 ans les som
mes suivantes
Eu 1861fr. 14,184,000
En 18629,4°2,°oo
Eu *863 7,047,00a
en 1864n 5,832,ooo
Eu i8656,445,ooo
Eu 18605.939,000
Eu s86jii,312,000
Eu 186811,000,000
En tout 71,161,000
IttlCISIOl ET INDÉCISION.
L'on des plus ioforluoés Princes des Iodes Orien
tale, qui aieot jamais suscité la sympathie du public
en Angleterre fût peut-être le Rajah deCoorg qui,
par le conseil de ses amis et encore plus par son
indécision perdit son territoire et sa principauté.
Soo palais fut détruit, ses joyaux furent enlevés et
loi fait prisonnier, fut conduit sans escorte de
Coorg Benarès, où il resta enfermé pendant i3
ans, pr 1 de la plupart des choses supeiQues et
aussi de beaucoup des comforls de la vie, sans on
ami sur lequel il pût compter, sa constitution et sa
santé affaiblies tel point qu'il était douteux qu'il
put jamais redevenir valide. Dans celte position,
par permission obtenue de la Compagoie des Indes
Orieolalesil visita l'Angleterre et coosnlta un
grand nombre de Médecins qui ne loi rendirent
.aucun service. Noos apprenons que finalement ce
Prince distingué a consulté le Professeur Hoiloway,
le célèbre Propriétaire et Inventeor de l'Onguent
et des Pilules Hoiloway, et que ses visites et con
sultations avec lui out été couronnées de succès.
Son Altesse fut promptement rendue ti une bonne
santé et entièrement rétablie de la maladie et de la
débilité générale que 13 ans d'exil de sa principaoté
avaient causées. La rumeur disait b cetté époque
qu'il avait l'iotentiou de faire un procès la Com
pagnie des Indes Orientales pour le recouvrement
des sommes énormes prêtées par lui et ses prédé
cesseurs. Il paraît également que Son Altesse dût
beaucoup au Professeur Hoiloway pour les sugges
tions qu'il lui donua pour obtenir la restitution de
ses droits. Professeur Hoiloway est aussi en quelque
sorte uo avocat et ayant vu la loi et la justice
administrées dans toutes les parties du monde de
puis Loodres jusqu'aux déserts de l'Amérique Cen
trale, et plus particulièrement sur le continent
Européen il iodiqua au Rajah le moyeu d'admi
nistrer une puissante pilule ses adversaires et,
sans doute, avec des mesures éoergiques telles que
celles que le Professeur lui-même a montrées dans
soo heureuse carrière, le Prince de Coorg eût réossi,
mais en manquant tont-b-fait il perdit ses droits
pécuniaires et sa principaoté foi confisquée pour
toojours. Maintenant Professeur Hoiloway a établi
ses Médecines dans toutes les parties connues du
monde, et cet homme énergique dépense aujour
d'hui environ cinquante mille livres sterlings an
nuellement en aononces pour les y répandre. De
plus il est établi que, par son caractère décisif, son
énergie et sa persévérance, il a renversé les scru
pules de presque toutes les nations do monde,
même des Hiodoux dont la vraie foie leur enseigne
que les compositions faites par un Chrétien sont,
comme de juste un poison pour leur âme et qui
aujourd'hui font usage de l'Onguent et des Pilules
Hoiloway toutes les fois qu'une médecine qst né
cessaire et avec le succès qoe le cas auquel il a été
fait allusion pour le Prince indique suffisamment.
London Standard.
FRANCE.
Voici les noms des commandants des places qui
ont capitnlé avec l'ennemi pendant la campagoe de
1870-1871, et qui vont comparaître devant le
conseil d'enquête institoé le 3o septembre 1871
A Lichtemberg (12 août 1870), M. Archer,
sous-lieutenant au g6° de ligue.
A Marsal (i4 août), M. Leroy, capitaioe de
l'état-major des places.
A Vitry-le-Français (u5 août), M. Haroen, ca
pitaine de l'état-major des places.
A Sedan (2 septembre), M. le général de
Wimpffen.
A Laod (9 septembre), M. le général Tbéremin.
A Toul (23 septembre), M. Huck, chef d'esca
dron d'artillerie.
A Strasbourg (27 septembre), M. le général
Ubricb.
A Soissoos (16 octobre), M. de Noue,lieutenant-
colonel de l'état-major des places.
A Schelestadt (24 octobre), M. le commandant
de Reinach.
A Metz (27 octobre), M. le maréchal Bazaine.
A Verdun (8 novembre), M. le géoéral Guério
de Valdersbacb.
A Nenf-Brisach (16 novembre), M. de Kerhor,
lieutenant-colonel de l'étal-major des places.
A Tbiouville (24 novembre), M. Turnier, co
lonel de l'état major des places.
A la Fère, (27 novembre), M. Plauche, capitaine
de frégates.
A Amiens (3o novembre), M. Woirbaye, chef
d'escadron d'artillerie de la garde mobile.
A Pbalsboorg (1 2 décembre), M. Taillant, lieu
tenant-colonel de l'état-major des places.
A Mootmédy (t4 décembre), M Tessier, chef
de bataillon du géoie.
A Mézières (2 janvier 1871), M. le général
Blondeao.
A Rocroy (5 janvier), M. le commandant Melio,
de l'état-major des places.
A Péronne (10 janvier), M. Garnier, de l'état-
major des places
A Paris (28 janvier), M. le géoéral Viooy.
A Bitcbe (28 janvier), M. le lienteDaDt-colooel
Teyssier, de l'état-major des places.
Et b Bel fort (16 février), M. Deofert-Rochereao,
colonel do génie.
Le fort Mortier, qui a capitulé le 7 novembre,
dépendait de Neuf-Brisach.
De toutes ces places, celle de Bitcbe a subi le
plus long siège. Le 2' corps bavarois l'investit dès
le 8 août.
Tous les généraux désignés pour faire partie de
la commission d'enquête sur les capitulations, se
récusant les uns après les antres, le ministre a pris
le parti d'envoyer aux généraux désignés on ordre
de service.
La plus grande actifité règne b l'hôtel des Mon
naies. Soixante-dix millions d'or en lingots vont
arrivés d'Angleterre et sont transformés en mon
naie. Uo million deux cent mille fraDcs sont frap
pés chaque joor.
Le Journal qffh iel a publié hier deux décrets
do Président de la Piépublique, en date du 12 oc
tobre fixant an 1 2 novembre prochain l'époqoe
des élections pour les conseils généraox et les con
seils mnnicipaox d'Algérie et réglant le mode de
ces élections.
Le Progrès de la Côte d? Or publie l'avis
suivant
Considérant qoe la soirée d'hier s'est passée
sans accidents graves.
J arrête La défense de circuler dans les
rues après huit heures, ainsi que la clôture des
cafés, magasins, etc.; est suspendue.
Je punirai sévèremeot tout excès commis par
des soldats allemands. Mais, de même, je fais appel
au bon sens des habitants de Dijon de joindre tous
leurs efforts pour faire cesser, de la part de la po
pulation, toute sorte de provocations, afin d'éviter
des suites fâcheuses.
Dijonle 9 octobre 1871.
Le général de division,
Comte Groî'bbn.
Le Jùurnal de Beaune rapporte le fait
suivantqui explique l'avis du géoéral Groeben
Les Prussiens ont fait fusiller dimanche le mal
heureux ouvrier alsacien qui avait frappé d'un
coup de couteau uo officier allemand.
Cette exécolion était anooocée par une affiche
apposée dimanche sur les muis de Dijon.