D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 55me Année. Samedi 4 Novembre 1871. N 5.643. BULLETIN Dp JOUR. i LE PROPAGATEUR La crise ministérielle est définitive en Autriche. La Gazette officielle a publié mardi une lettre autographe de l'Empereur qui accepte la démission de M. de Hobenwart et de ses collègues du ministère cisleilhan, l'exception des titulaires des portefeuilles de la guerre et des finances, le général Scholl et M. de Holzgethan. Ce dernier, on se le rappelle, faisait partie du cabinet Potocki, lors de la retraite de ce ministre. A l'avènement de M de Hohenwarl, aux affaires, M. de Holzgethan entra dans la nouvelle administration en conservant le portefeuille des finances qui lui avait été confié précédemment par l'Empereur. Les successeurs des ministres démission naires ne sont pas encore nommés, et tout annonce que la crise actuelle n'aura pas de sitôt son dénouement, car les sous se crétaires des départements vacants restent respectivement chargés de l'expédition des affaires. M de Holzgethan est appelé par la missive impériale la présidence de l'administratiou ainsi constituée. Le Journal officiel du gouvernement de Versailles a publié lundi encore deux arrê tés du président de la République, annu lant des délibérations illégales de conseils d'arrondissement Le premier porte sur le conseil d'arrondissement de Lille qui s'é tait attribué le droit de vérifier lui même les pouvoirs de ses membres, et qui avait, en outre, émis le vœu de la formation d'une nouvelle assemblée consliluante; le second vise la résolution prise par le conseil d'ar rondissement de Narbonne d'inviter le con seil général de l'Aude demander la dis solution de l'Assemblée nationale. Ces deux nouvelles décisions méritent la même approbation que les précédentes du même ordre; mais il est remarquer que le gou vernement n'a frappé jusqu'ici que les in fractions les moins graves. Il est suppo ser cependant que les autres ne perdront rien pour avoir attendu. Le prince Napoléon a cru devoir adres ser ses électeurs une lettre manifeste que reproduit l'organe bonapartiste de Paris l'Ordre. L'idée préconisée par le prince dans cet écrit, ce n'est pas le rétablissement direct de l'empire, c'est l'appel au peuple sur ces trois formes de gouvernement République, Royauté des Rourbons, Empire des Napoléon. Le cousin de Napoléon III semble n'avoir aucun doute sur le résultat de l'expédient politique qu'il invente; ce qui contribuerait son succès en faveur de l'Empire, ce sont, d'après lui, les mesures de précaution mê mes prises par le gouvernement de M. Thiersnon seulement contre les menées possibles ou réelles des bonapartistes, mais même celles qui louchent les prisonniers de la Commune et les rigueurs, bien ano dines pourtant, de l'état de siège qui pèse encore sur la capitale. Il y a plus, ceux qui ont recruté des partisans aux Napoléon, c'e^t i maison de Bourbon en constatant son abdication par l'affirmation du dra- peau blanc, symbole de l'ancien régime; ce sont les radicaux extrêmes, abusant de toute liberté et aboutissant, après une dictature impuissante et odieuse, aux horreurs de la Commune. Il est certes permis de trouver le rapprochement au moins bizarre. Le Reichstag de Berlin a adopté jeudi, en troisième lecture, le projet de loi relatif la construction du chemin de fer du Saint Gothard. Le roi des Hellènes a ouvert mardi, en personne, la session de la Chambre des députés. Le discours du trône annonce la présentation de projets de loi importants, concernant l'électoral, les forces nationales et la décentralisation administrative. On se rappelle qu'une magnifique tiare a été offerte au Saint-Père le 16 juin der nier, l'occasion de son jubilé pontifical. Le Souverain-Pontife vient d'adresser aux dames belges qui ont organisé cette belle œuvre et toutes celles qui y ont coopéré, un Bref des plus élogieux que nous som mes heureux de pouvoir publier dans nos colonnes PIE IX, PAPE. Chères filles en Je'sus-Christ, salut et béné diction apostolique. Noos ilTuns rpou de votic bl rtllglcuac notion de nombreux et brillants témoignages de respect particulier. Les hommes de tous les rangs y oui rivalisé, pour Nous donner des marqnes de piété filiale; et ceux la surtout qui soot réunis en de pieuses associations poor défendre la cause de la religion ou pour exercer la charité, Nous ont donné des preuves iudébitables de leur pieux dé vouement. Mais vous, dans ce combat de verto, vous n'avez pas voulu laisser it d'autres le premier rang, et bieu qu'on ue demande pas de vous que vous soyez égales aux hommes dans leurs œovres et daos l'activité de leur zèle industrieux, cependant vous vous êtes efforcées de l'emporter sur tous par la pieuse ardeur de votre charité. Vous vous êtes montrées des imitatrices de cette femme de l'Evangile, qui a beaucoup aimé et qui a sacrifié ce qu'elle possédait de plus pré cieux poor honorer le Seigneur; et vous avez offert spontanément vos plus riches ornements pour augmenter l'éclat extérieur de Notre digoiié pontificale; dépouillant le luxe des femmes du monde, vous avez joint le mérite d'une modestie plus sévère celui d'une piété et d'une libéralité insignes. C'est pourquoi, nons ne poovons pas ne pas relever votre zèle filial par un éloge mérité, eu vous témoignant les seutimeuls intimes de Notre gratitude. Enfin, tout en priant Dieu de vous combler des biens célestes, Nous accordons avec amour, comme gage de Notre affection particu lière, la bénédiction apostolique, sons chères filles en Jésus-Christainsi qu'à vos familles. Donné 'a Rome, près Saint-Pierre, le 11 octobre 1871, l'an vingt-six de Notre pontificat. PIE IX, PAPE, a - n it La formalité du passeport, qui avait été rétablie le 5 mai dernier pour les Français ainsi que pour les voyageurs des autres FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. nations entrant en Belgique par la frontière de France sera de nouveau supprimée partir du 4 courant. (Moniteur.) ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 26 octobre, M. E. Lambertprofesseur agrégé de l'enseigne ment moyen du degré inférieur, actuelle ment instituteur l'école moyenne de l'Etat Boom, est nommé troisième régent l'école moyenne de l'État Ypres, en remplacement de M. Van Aertselaere, qui a reçu une autre destination. Un arrêté royal du 29 octobre porte qu'il sera créé, au polygone de Brasschaet, uoe école de tir pour l'artillerie. Cette école aura pour but de former des officiers et des sous officiers même de donner l'in struction aux troupes d'artillerie dans tout ce qui a rapport au service et l'emploi des bouches feu, notamment des bouches feu rayées. L'école de tir sera placée sous la haute surveillance de l'inspecteur général d'ar tillerie. Le personnel permanent de l'école de tir sera fourni par l'état major et les corps de l'artillerie; il comprendra Un colonel ou lieutenant colonelcom mandant; un officier supérieur adjoint et professeur: trnîc nnpitaincs ou lieutenants, professeurs; un lieutenant, adjudant; un médecin; un officier payeur; des sous-offi ciers et employés pour la garde du matériel et des munitionsle service des divers lo caux et les écritures Une batterie de campagne et une batterie de siège d'instruction. Ces batteries pour ront être remplacées tous les ans. Il y aura par année deux cours d'une durée de quatre mois environ. Le premier cours commencera immédiatement après les exercices du polygone; le second cours s'ouvrira huit jours après la clôture du premier. Le 1" régiment enverra chaque cours deux officiers et deux sous officiers. Les 5 autres régiments enverront chacun trois officiers et trois sous officiers. L'école de tir disposera, pour les besoins de l'enseignement et de l'instruction prati que d'une collection de bouches feu, affûts voitures machines munitions et artifices de guerre. Les propositions relatives aux détails île l'organisation de l'école de tir et l'ensei gnement seront soumises l'approbation du ministre de la guerre par l'inspecteur général de l'artillerie. Par arrêté royal, en date du 29 octobre, le colonel Terssen, du 6e régiment d'ar tillerie, est nommé commandant de l'école de tir de l'artillerie. Par arrêté royal du 30 octobre, une place de greffier adjoint surnuméraire ne donnant droit aucun traitement ni salaire charge du trésor, est créée au tribunal de première instance séant Ypres. llitltGgi'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1