CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le nommé A. Merlevede. accusé de plu sieurs vols, a été condamné, dans la der nière audience de la cour d'assises de la Flandre occidentale, 15 années de tra vaux forcés et a la surveillance de la police. NOUVELLES DIVERSES. Voici quelques données assez curieuses fournies par Annuaire statistique qui vient de paraître. Un comptait en 1866 dans le pays 929 702 maisons habitées, soit 100.000 déplus qu'en 1856 ces maisons contien nent en moyenne 5 habitants ou 1 ménage. En 1864. la Belgique était partagée entre 1,096 827 propriétaires, soit 22 p. c. de la population totale, proportion qui n'a pas changée depuis trente ans. Chose étrange bien que la population du royaume se soit accrue en 10 ans, de 1856 1866. de 300.000 âmes, le nombre des vieillards a diminué dans une très- grande proportion, partir de 70 ans. En 1856. on comptait 28.366 personnes de 80 90 ans, on n'en compte plus en 1866 que 23,890; on en comptait 2,066 de 90 99 ans, on n'en compte plus que 1,292; la Belgique enfin possédait 17 centenaires, elle n'en a plus que 12 A l'occasion de la fête patronale du Roi (la Saint-Léopold) le mercredi 15 cou rant, un Te Deum solennel d'actions de grâces sera célébré ce jour là, 11 heures, en l'église cathédrale de Saint Martin. Dans les communes rurales, cette solen nité officielle et religieuse aura lieu le dimanche suivantaprès la messe parois siale dans la principale ou unique église de la localité. Dimanche soir on s'est battu coups de couteau dans une auberge du hameau Jonkershove, Woumen. La cause de la rixe est ridicule, mais les effets ont été des plus douloureux. L'un des combattants a été gravement blessé l'épaule et au boa- ventre. On craint pour sa vie. Un bien triste accident est arrivé vendredi au hameau Fort iMpin, près de Bruges. Deux scieurs de bois, M. Heydens et F. Hongerloot, avaient placé un gros arbre sur leurs Irétaux, quand celui ci, mal ajusté, tomba et atteignit ces deux ou vriers. Le premier a eu la jambe cassée le second plusieurs côtes enfoncées. L'état de ce dernier inspire des inquiétudes. L'Internationale n'a pas de chances dans nos Flandres catholiques. Ses émis saires ont été éconduits Tamise. Ils avaient loué une salle Alosi pour y tenir meeting, dimanche passé; mais prévenus temps que leur manifestation aurait fait fiasco, ils ont cru prudent de ne pas quitter Ja capitale. A S' Nicolas, c'est en vain qu'ils sont allés frapper la porte de plusieurs auberges les habitants decette bonne ville n'ont rien apprendre des artisans de désordre, et personne n'a voulu leur prêter sa maison. (Bien public.) Nous apprenons que l'administration provisoire du diocèse de Van Couver, dont l'évêque, M*' Demers, est mort récemment, est confiée un de nos compatriotes, prêtrç de diocèse de Gand M Seghers mission naire l'Ile Van Couver. Le Roi a fait remettre la commis sion de la Bourse de Bruxelles une somme de deux mille cinq cents francs au profit îles incendiés de Chicago. On écrit de Givel, 29 octobre Au jourd'hui trois heures, S. M. la Reine des Belges est venue de son château d'Ardenne se promener jusqu'à Givel. Elle conduisait el'e même les quatre poneys attelés sa calèche Le Roi et la Reine sont attendus très- incessamment Bruxelles, de retour du château d'Ardenne. Nous avons de nouveaux renseigne ments au sujet de la mort de M Dubois de Bianco. Immédiatement après le décès, un médecin légiste, la demande de la police, a adressé au parquet un rapport qui con state que le cadavre ne portait aucune trace de violence. Dès qu'il peut y avoir doute sur la cause de la mort d'uoe per sonne, un médecin légiste est requis; la police ne constate pas seule le décès; ses procès verbaux sont toujours accompagnés d'un certificat médical. Nous avons annoncé que toutes les va leurs de M Dubois avaient été retrouvées; il n'en est rien. Les actions de la Compa gnie Evrard seules ont été signalées au juge d'instruction par la personne qui en est détenteur. (Écho du Parlement.) Catastrophe Uour. Samedi soir, un horrible accident est arrivé Dour, au charbonnage de Belle Vue. Une cage re montait, porlaul sept ouvriers la corde d'allacbe se brisant tout coup, la cage est tombée au fond de la bured'une hau teur de 65 mètres, et les malheureux qu'elle contenait out été horriblement mu tilés. Jusqu'aujourd'hui leurs cadavres n'ont pu encore être dégagés. Un lit dans la Fanfulla du 28 octobre Hier, la villa Bonaparte, le cardinal Bonaparte a baptisé la fille du prince Na poléon, mari de la princesse Christine, née Raspoli. L'enfant a été tenu sur les fonts baptismaux par le comte de Campello et la princesse Gabrielli, qui représentaient l'ex empereur et l'impératrice des Français Un mande de Glatz, 22 octobre, la Gazelle de Cologne Celle nuit, au péril de sa vie un officier français retenu jus qu'ici prisonnier dans la forteresse s'est évadé du don,on. Après être sorti de sa casemate, dont les portes étaient cependant bipn vprrniiillôoG ot avoir gagna la cour, en se servant d'une échelle assez courte, il s'est laissé tomber dans un jardin du haut d'un mur ayant au moins vingt quatre pieds d'élévation; il a pu alors facilement gagner le large. Dans deux lettres laissées par le fugitif, il annonce qu'il tâchera d'oublier le plus tôt possible les longues heures de la capti vité, mais non le bienveillant accueil des officiers, qui loi a fait paraître moins dur son séjour Glatz. L'original de la fameuse proclamation de l'émancipation desnoirs,auxEtats Unis, entièrement écrite de la main de président Abraham Lincoln, a péri dans l'incendie de Chicago, ainsi que les archives de la Société historique de cette ville. Ce docu ment unique avait été payé 125,000 francs. FRANCE. Le ministre de la goerre vient d'infliger nne punition disciplinaire de soixante jours de prison M. le géoe'ral de brigade de Nansouty pour la lettre qu'il a fait insérer dans les journaux. Journal officiel.) Nous empruntons au Patriote d'Ajaccio la let tre suivante, adressée par le maire de cette ville au prince N.ipoléou Ajtcuu, 21 octobre 18-1, Monseigneur, Apprenant votre arrivée dans notre ville, où vous appellent les voles de la population pour la représenter au conseil général et sar.haut le désir d'habiter la maison de vos pères; informé, d'antre part, que l'administration voulait s'y opposer, j'ai cru devoir me tendre b la préfecture, afin d'éviter on conflit sur la voie publique, pour conoai're 'es vé.itables intentions de t'autoiité. M. le commissaire géuéial m'a tépondu qu'il s'opposerait par la force a l'entrée da prince dans la maison Bonaparte. Je porte cette détermination a la connaissance de Votre Altesse Impériale ponr qu'elle avise. Veoilfer agréer, monseigneur, l'hommage de mon respectoeux dévouement. a J. Pil, maire d'Ajaccio. Voici la lettre do prince Napoléon, contenant sa démission motivée Ajaccio, le 24 octobre 1871. Monsieur le président, Voulant faire constater qoejesoiseo possession de la pléoitude de mes droits de citoyen, j'ai accepté avec reconnaissance les votes des électeurs d'Ajaccio. Avec des restrictions insoutenables en droit, le gouvernement m'a délivré le passeport requis pour voyager en France. Je sois venu dans mon domicile d'origioe; en arrivaot, j'ai trouvé la Corse soumise des mesures exceptionnelles. La flotte, des troupes, y avaient été envoyées sons les ordres d'un commissaire extraor dinaire. Heureusement, j'ai pu constater que rien, sinon un sentiment de craiote mal fondée, n'avait motivé ces mesures. Le calme le plus complet règne dans notre département. Le but ne peut être que d'intimider une po pulation paisible, b laquelle on ne saurait reprocher que son dévouetnont aux Napoléons. L'opinion publique jugera ces mesures. Per sonnellement, j'ai eu b subir une atteinte au droit. Le commissaire général m'a fait prévenir par le maire de la ville qu'il s'opposerait par la force b mon entrée dans la maison de mes pères. Pour éviter tout conflit, j'ai dû renoncer b habiter l'humble toit où mon père est né, où est né Napoléon Ier, de par l'autorité du commissaire ex traordinaire. L'impérieux devoir de ne pas être une cause de trouble a fait taire ma juste émotion devant cette violence. J'ai eu l'honneur d'assister b notre première séance. Au milieu d'une discussiou confuse, j'ai cru voir une préoccupation chez quelques-uns de nos collègues an sujet de la constitution du bureau définitif et de la validation de mon élection. Satisfait d'avoir fait cesser mon exil de fait, je ne puis vouloir que mon nom, qui doit être un drapeau d'ordre et d'union, devienne nne cause de dissentiments stéiiles dans le conseil. J'ai donc l'honneur de vous donner ma dé mission de membre du conseil général de la Corse pour le canton d'Ajaccio. Recevez monsieur le président l'expressioo de ma considération la plus distinguée. Napoléon (Jérôme), On annonce au Pays qu'un nombre considéra ble d électeurs ont de nouveau offert au prince Napoléon la candidature an conseil général, qu'il a acceptée. Le prince ponr rentrer dans les condi tions d éligibilité vieut d'acquérir une propriété en Corse. On mande de Baslia en date du 28, huit heures vingt minutes du soir: Le prince Napoléon vient de s'embarquer pour Nice. Un groupe d'environ cent personnes l'attendait b la porte de l'hôtel où il était descendu, et l'a escorté, en lui faisant une sorte d'ovation. Deux cents eurieox environ attendaient pour le voir sortir. Au port, le groupe qui avait escorté le prince loi a fait une petite ovation. La foule des iudifférents et des curieux était on peu plus considérable sur les quais qu'à la porte du prince; mais les dispositions de la foule étaient plutôt ironiques que favorables. Quelques arresta tions ont été opérées. Hier soir une manifestation semblable avait eu lieu b Corle; mais la popula tion était demeurée calme, pendant que quelques énergumènes poussaient des cris sans écho. L'ordre n'a pas été réellement troublé. Lundi a -*u lieu an château de Virelade un fes-in pantagruélique. M. de Caraynn- Latonrson propriétaire, avait ron.ié chrz lui tout le teste de» mobiles de la Cironde ayant seivi «nus ses ordres. Voici ce qui avait été arrêtëpour la (été. A l'ar-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2