D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 55™ Année. - Mercredi 15 Novembre 1871. - N« 5.646. BULLETIN DU JOUR. PROPAGATEUR M. le comte d'Harcoorl vient de partir pour aller reprendre son poste d'ambassa deur de France Home. Il s'est embarqué mercredi Marseille, sur le vapeurleCaton. D'après les journaux parisiens, M. le comte d'Harcourt emmène sa famille avec lui, ce qui implique l'idée d'une réinstallation de quelque durée. Le retour Rome de M. d'Harconrt tend établir sa parfaite irresponsabilité en ce qui concerne le rôle absurde que lui a prêté M. Jules Favre dans ses révélations récen tes. Une note de YOsservalore romano vient l'appui de celle induction. Notre confrère romain croit savoir,en cITet, que M. d'Ilar- court. avant de retourner Home, a notifié qui de droit qu'il décline la responsabilité des termes qu'on lui attribuait dans la bro chure de M. Jules Favre et qu'il déclare inexacte la relation de l'entrevue qu'il a eue avec le Pape D'après une autre feuille romaine, le texte de la lettre écrite par l'ambassadeur l'ex ministre des affaires étrangères por- teraiicelledéclarationde Pie IX.que, I que maintenant sa souveraineté f' grand poids, il était en conscience dereroander ses Etats. Nous donnons tous ces renseign ents comme simple iuforraation or-comprend que, les ayant reçus aujourd'hu incme par le télégraphe, il nous soit impossible d'en vérifier la valeur ou l'exactitude. Remar quons toutefois que la déclaration que l'on prêle l'auguste Pontife semblerait répon dre des sollicitations importunes et inté ressées auxquelles le prisonnier du Vatican était en butte de la part de ceux qui avaient ouvert la porte de Home ses geôliers. L'accueil fait par Pie IX l'ambassadeur de France l'audience que ce diplomate a obtenue du Saint-Père, dès son arrivée Home, est assez signifie itif. D'après un té légramme que nous recevons de la Ville- Eternelle cette entrevue a été longue et cordiale. Tout vient donc confirmer notre manière de voir. Les mutations diplomatiques auxquelles on s'attendait depuis quelques jours Paris viennent de se réaliser par la nomination de M. Picard en qualité de ministre pléni potentiaire près la cour de Bruxelles et celle de M. de Goulard en la même qualité près le roi d'Italie. Ces nominations ont été publiées hier matin par le Journal officiel de la République française. Le conseil national de Suisse consacre ses séances la révision de la constitution fédérale de 1848. actuellement en vigueur. Il vient de décréter que les particules et titres nobiliaires ne pourraient désormais figurer sur les actes officiels. Il aen outre, confirmé la disposition qui interdit sévère ment aux fonctionnaires de la Confédéra tion d'accepter des pensions, présents ou décorations des princes étrangers. U'-s difficultés pendantes entre la Turquie et la Tunisie viennent d'être arrangées la complète satisfaction des deux parties. Le Bey reconnaît formellement la suzeraineté du Sultan et en retour la Porte l'autorise suspendre le payinenl de son tribut, jus qu'à ce que les finances de la régence soient équilibrées. Un firrnau reconnaît en outre l'hérédité du Bey. On sait que jusqu'à ce jour le bey de jTunis tenait ses pouvoirs de l'élection mili taire et que presque chaque élection nou- velle était l'occasion d'une révolution. L'hérédité de la régence aura l'avantage d'épargner au pays ces fréquentes commo tions. La déclaration par laquelle le Bey recon naît la suzeraineté du Sultan a une grande importance, si l'on songe que la tendance coustante des beys, depuis le dix- septième siècle, a été de se rendre de plus en plus indépendants de la Porte. La session législative de 1871 1872 s'est ouverte hier sans apparat. Chacune de nos deux Chambres s'est réunie dans la salle de ses délibérations. Le public s'est mon tré peu empressé. En effet, les tribunes publiques et réservées étaient loin d'être combles au Sénat aussi bien qu'à la Cham bre. Le Sénat a procédé la constitution de son bureau définitif et de ses questeurs. Tous les anciens membres ont été réélus sans opposition. Le Sénat a décidé qu'il assisterait, en corps, demain (15), au Te Deum qui sera célébré en l'église de SS. Michel et Cudule, l'occasion de la fête du Roi. La Chambre des représentants a validé sans opposition les pouvoirs de M. Berten, qui a été élu. le 27 juillet dernier, membre de la Chambre, par le collège électoraltde l'arrondissement d'Ypres,en remplacement de M. Van Reuynghe, décédé. Puis, après avoir décidé qu'elle assisterait aussi, en corps, au Te Deum qui sera chanté l'occasion de la fêle du Roil'assemblée s'est ajournée demain, deux heures, en fixant ainsi son ordre du jour constitution du bureau définitif; nomination des com missions permanentes. A l'issue de la séance d'hier, les membres de la majorité de la Chambre des repré sentants se sont réunis, l'effet de s'occuper de la constitution du bureau définitif. L'as semblée a désigné M. Thibaut pour la pré sidence; M. Tack pour la première vice- présidence; M. Scbollaerl pour le seconde. Les secrétaires seront les mêmes que pour la session dernière. NOUVELLES DIVERSES. Administration des chemins de fer, pos tes et télégraphes. Admission aux emplois. Des examens ont lieu en ce moment pour l'admission, en qualité de surnumé raire et de commis Cessai. Le ministre des travaux publics invite les personnes qui FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. auraient l'intention de solliciter l'un de ces emplois formuler immédiatement leur demande avec pièces l'appuisavoir A. Un extrait de leur acte de naissance; R. Un certificat de moralité délivré par l'autorité compétente de leur dernière ré sidence C Eventuellement, un certificat consta tant qu'ils ont satisfait aux lois sur la mi lice et sur la garde civique ou leur congé militaire. Extrait du règlement. 1. Sont seuls admis concourir pour l'un des emplois de surnuméraire ou de commis l'essai, les postulants 1° Belges de naisssance ou naturalisés; 2° Agés de 17 ans au moins et de 25 ans au plus. Toutafois, uue dispense d'âge peut être accordée aux anciens militaires dans les limites et conditions déterminées par les règlements 3° Exempts de toute infirmité ou vice de constitution quelconque; 4° Ayant satisfait, s'il y a lieu aux lois sur la milice st sur la garde civique; 5° A même de verser un cautionnement fixé 1,000 francs. Ce cautionnement peut être fourni par un bailleur de fonds et inscrit en son nom. Les intérêts lui sont payés directement tous les semestres au taux de 4 p. c. Les postulants réunissant ces conditions recevront en réponse leur requête un programme détaillant les matières sur les quelles ils seront interrogés l'examen. Un mariage auquel le nom et la qua lité des conjoints donnait un certain attrait de curiosité a été célébré ce matin, onze heures et demie, l'hôtel de la légation de France c'était celui du prince Pierre Bo naparte et de mademoiselle Rifflin qui, depuis bien des années, porte le nom de princesse Bonaparte. Ce mariage n'est que la consécration d'une autre union contractée, il y a nombre d'années, devant l'officier de l'état civil d'une petite localité du Luxembourg belge, nommée Lacuisine. Cette union, de laquelle sont nés deux enfants, avait été désap prouvée par l'ex Empereur quiaux ter mes dee lois de l'Empire, l'avait déclarée nulle. L'Empire n'existant plus, le prince Pierre a pensé sans doute que, pour régu lariser sa position, pour assurer les droits futurs de ses eufanls, ce nouveau mariage était nécessaire. On l'a donc, comme nous venons de le dire, célébré ce matin. C'est dans la salle principale du rez de-ebaussée de l'hôtel qu'a eu lieu la cérémonie. M. Tiby, premier secrétaire, remplissait les fonctions d'offi cier de l'état-civilassisté de M. Verneuil chancelier de la légation Leslémoinsétaient M le docteur Gustave Collignon; M. Finet, ingénieur civil; M. De Hoffmann, secrétaire général d'une grande Compagnie d'assurances de Bruxelles, et M. Bouvier, membre de la Chambre des représentants. Bien qu'aux termes de la loi les portes fussent ouvertes, le public n'était

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