D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 55me Annee. Mercredi 20 Décembre 1871. iV 5.656. BULLETIN DU JOUR. (J. de la Société agricole du llrabant j FASAT FOI CATHOLIQl'E. - CONSTITUTION BELGE. La situation du prince de Galles continue h s'améliorer la grande satisfaction du peuple anglais tout entier. A ce propos, il n'est pas sans intérêt de constater l'attitude des sociétés républicaines de Londres. Il circule au sein de ces réunions une adresse la Reine et aux autres membres de la famille royale, dans laquelle, tout eu avouant leurs préférences bien prononcées en faveur du gouvernement de la républi que, les signataires expriment leur regret de la grave maladie du prince de Galles et leurs vœux sincères pour le rétablissement de Son Altesse Royale. Peut être n'y a t il là qu'une manœuvre adroite des chefs du mouvement répuhli cain anglais, auquel les sympathies monar chiques éveillées par la maladif du prince pourraient être fatales, en Reléguant en quelque sorte les républicains en dehors, du reste de la nation maisVela prouve dans tous les cas combien la (dbnarchie a de profondes racines en Angleterre Pour ce peuple si éminemment patriote, le sou verain est véritablement la personnification du pays tout entier. La Chambre des députés bavaroise s'est occupée vendredi de la proposition tendant sauvegarder, dans une certaine mesure, l'autonomie des États particuliers et l'in- lluence des Diètes des divers pays de l'Em pire sur le gouvernement général. Le ministre des cultes, M. de Lutz, a combattu celte proposition par des raisons spécieuses et qui équivalent une déclaration d'abdi cation pour les parlements particuliers en ce qui concerne la compétence fédérale. Mais la proposition appuyée par la majo rité de la Chambre, n'en a pas moins été renvoyée une commission ad lioc. Les adversaires de l'unification allemande commencent relever la tête dans les Par lements paiticuliers des divers États. Les autonomistes bavarois, imitant ceux du Wurtemberg et de la Saxe, viennent de présenter la Chambre des députés une proposition de loi tendant opposer une barrière aux tentatives d'unification plus complète que celle fixée parlaConstitution. Le Conseil national suisse vient de re pousser une proposition tendante faire inscrire le principe de l'instruction obliga toire dans la Constitution helvétique. Les élections aux Diètes qui avaient le tort, aux yeux du nouveau ministère cis- leithan. d'être entachées de fédéralisme, n'ont pas tourné au gré des centralistes. Dans les circonscriptions rurales de la Haute Autriche, ces derniers n'ont obtenu que deux nominations sur dix neuf. Dans la Carniole leur échec n'est pas moins significatif. Les centralistes apprennent ainsi leurs dépens qu'il est dangereux de violenter la conscience publique. Pour répondre un bruit répandu sur la livision des carlistes en Espagne, la Est> - nza publie une note où elle déclare que les carlistes, absolument tous, les fois que le duc de Madrid manifestera sa volonté. Le Sénat, qui a repris lundi le cours de ses travaux, a reçu de M. le comte de Theux communication de l'avènement du minis tère du 7 décembre. Puis, M. le baron d'Anethan a donné des renseignements concernant la retraite de l'ancien cabinet et analogues ceux que M. Cornesse avait communiqués la Chambre des représen tants. Ces explications n'ont pas satisfait M. Dolez. qui a réédité les reproches dont M. Frère s'était faitl'échodansl'autreenceinte; mais MM. de Theux et d'Anethan n'ont pas eu de peine prouver l'honorable séna teur que la conduite du cabinet démission naire et celle du cabinet actuel sont irré prochables au point de vue des principes constitutionnels. Le Sénat n'a tenu hier qu'une très courte séance, dans laquelle divers rapports ont été déposés L'assemblée a ensuite réélu M. le baron de Man d'Allenrode en qualité de membre de la commission de surveil lance de la caisse d'amortissement et de Au commencement de ea séance de sa medi, la Chambre des représentants a adopté le projet de loi prorogeant pour les sessions de 1872 la loi sur les jurys d'exa men et le projet de loi concernant le con tingent militaire pour l'année 1872. L'assemblée a roprisensuite la discussion généiale du budget de la guerre, qui paraît devoir être terminée mardi A la Chambre des représentants, la dis cussion générale du budget de la guerre ne s'est pas encore terminée hier; mais, sur la demande de M. Malou, il a été décidé que la séance d'aujourd'hui sera consacrée l'examen de divers petits prajets de loi, afin d'alimenter l'activité du Sénat. On nous assure que S. M. la Reine se trouve dans une position intéressante. Le pays apprendra cette nouvelle avec une vive satisfaction. (Belgiqtie.) NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr l'évêque de Bruges a nommé curé Licbtervelde. M. Hocke.curé.à Gullpghem; curé Gulleghem. M Vande Casteele, curé de l'hôpital Saint Jean, Bruges nommé vicaires A Couckelaere. M. Callobert professeur au rollége de Courlrai Co mines, M. Platel, professeur au collège de Monscron. NÉCROLOGIE. M. Bauwens, conseiller la cour d'appel de Gaud, ancien vice-président du tribunal de première instao«-e de Bruges, ancien membre de la commission des hospices de cette dernière ville, vient de mourir l'âge de 08 ans. PESTE BO VIN E. X Par arrêté royal du 14 décembre, les dispositions des articles 18. 19. 20 et 21 da l'arrêté royal du 14 mars 1867, concernant l'abattage des bêtes bovines et ovines at teintes du (yphns contagieux, sont appli cables tous les animaux de l'ordre des ruminants. Dans le courant de la semaine qui vient de s'écouler, la peste bovine a continué exercer ses ravages dans les environs d'Au- denarde, où l'infection a été répandue comme nous l'avons dit, par la négligence d'un cultivateur de Mooreghem qui a caché l'autorité l'existence de la maladie dans son élable. Le virus a été transporté par la viande et les débris qui ont été distribués dans diverses directions, ainsi que par les personnes qui ont été en communication avec les lieux infectés. Le fléau s'eel suc cessivement étendu aux communes d'Oyc- ke, d'Audenarde, de Leupeghem, de Wor- tegem et d'Elichove. De nouveaux cas ont été constatés Oycke et Audenarde 108 têtes de bétail ont déjà dù être abattues depuis l'invasion de la maladie dans les étables de douze cultivateurs. Les travaux d'abattage et de désinfection 9e font avec une grande rapidité, sous la direction des vétérinaires du gouvernement. 400 hommes de troupes sont employés former un cordon sanitaire pour garder toutes les issues et empêcher les commu nications. L'administration rencontre la meilleure volonté et le concours le plus efficace chez les cultivateurs et les autorités pour l'exécution des mesures prescrites. Il y a donc lieu d'espérer que l'on parviendra éieindre successivement tous les loyers de contagion. En Flandre occidentale, il n'y a plus en de cas de peste bovine, dans le voisinage d'Elverdinghe, grâce la promptitude qri a été apportée l'extinction du foyer de contagion. A Corbion près de Bouillon, 12 bêles bovines ont été abattues cbez cinq cultiva leurs; les mesures les plus promptes ont été mises en œuvre pour empêcher la pro pagation du mal, et l'on a l'espoir qu'il ne s'étendra pas davantage. On apprendra avec plaisir que le cordon sanitaire, qui avait été momentanément amoindri le long des frontières des p»o vinces de Luxembourg et de ÎNamnr, a été reiiforcé et complété ces jours derniers, de manière assurer une surveillance eflicace vers cette partie de la France, qui est tou jours très-menaçante. Dans ce pays, dont la situaliou reste la même,ou semble résolu agir avec igneur et adopter des mesures plus complètes pour éteindre la maladie. Une circulaire réceDte du ministre de l'agriculture et du commerce rappelle que les essa's de médi cation sont formellement interdits, et près crit l'abattage immédiat de tout animal malade ou suspect detre atteint de l'épi- /ootie.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1